ASOIAF : J’ai testé le jeu de figurines de Game Of Thrones

« Winter is coming »… Ces derniers mois, j’ai enfin pu tester un jeu qui m’attirait depuis un moment : A Song of Ice and Fire (ASOIAF pour les intimes), le jeu de figurines basé sur l’univers du Trône de Fer (Game Of Thrones). ❄️

L’idée de base était simple : ancien joueur de feu Warhammer Battle, je voulais trouver un jeu de batailles rapide, accessible et sans trop d’investissement en argent/temps (ni en peinture !). Un jeu parfait pour occuper les après-midis pendant la sieste de ma fille. 😴

Les Starter Sets du jeu de figurines le Trône de Fer proposent une faction jouable immédiatement avec des figurines pré-colorées (rouge pour les Lannister, bleu-gris pour les Stark, etc.). Le tout pour 90 euros environ. Bref, un bon compromis pour s’amuser sans se ruiner.

Mais voilà. Si le jeu semblait prometteur, les premières parties ont été plus mitigées que prévu… C’est parti pour un petit retour d’expérience !

Note : Oui, cet article ne traite pas de Jeu de Rôle (on est sur JDR-Mania après tout). Mais je tenais vraiment à vous parler (rapidement) de ce jeu de figurines qui m’occupe bien en ce moment. Voyez donc cet article comme un hors-série. On reparlera JDR très bientôt ! 😉

A Song Of Ice And Fire : un jeu riche et immersif ⚔️

ASOIAF plonge les joueurs dans l’univers sombre et épique du Trône de Fer, avec des batailles entre les grandes maisons de Westeros.

Chaque faction possède une identité propre, appuyée par des figurines de qualité, un système de cartes tactiques et des personnages emblématiques qui influencent directement le gameplay.

Petit truc cool : les citations sur chaque carte des personnages qu’on connait (comme Jaime, Cersei, Tyrion, Rob, Jon, Daenerys et compagnie).

Quelques infos techniques à savoir :

• Format des parties : de 1h30 à 3h selon les configurations (et le niveau des joueurs).
• Figurines : pré-colorées, évitant la nécessité de les peindre (un bonus non négligeable, même si rien ne vous empêche de les peindre hein !).
• Jets de dés : les combats, ça se résout aux dés (comme dans Warhammer), mais tu jettes rarement plus de 10 dés.
• Décors : la bataille se déroule avec quelques éléments de décors qui ajoute des règles (rassurez-vous, des décors en 2D sont fournis dans les boîtes de base des factions d’ASOIAF).
• Coût d’entrée : relativement abordable pour le genre (en comparaison avec les produits Games Workshop, au hasard).

Avec ses mécaniques d’alternance des tours (un joueur active une unité, puis l’autre fait de même, en mode action/réaction) et ses factions bien différenciées, le jeu promet une expérience tactique assez riche. Mais est-ce vraiment le cas ? 🤔

Avant d’aller plus loin : une petite musique d’ambiance pour accompagner cet article !

(Crédit vidéo : Fantasy Worlds)

Premières parties sur ASOIAF : entre promesses et frustrations

Quel plaisir de pousser à nouveau de la fig’, dans un univers que j’adore (je me suis refait intégralement les 8 saisons de Game Of Thrones ces derniers mois !). Même si les premières parties étaient un peu décevantes…

Les débuts : une courbe d’apprentissage rude

Nos premières parties ont été… compliquées. 😅

Avec mon frère, nous avons tenté des parties complètes avec tout le contenu de nos starter sets (toutes les unités, sans scénarios ni objectifs pour commencer).

Je joue les Lannister et lui les Stark. 🦁🐺

Résultat : des parties de plus de 3h30, lourdes à gérer, avec un sentiment de manque de fluidité. Pas vraiment l’expérience rapide et accessible promise…

Pour moi, venant de Warhammer Battle, j’avais beaucoup de choses à « désapprendre ». Les tokens, règles, bonus/malus… tout semblait s’empiler, rendant chaque tour laborieux.

J’avais peur d’oublier une règle, un effet d’unité. Je ne savais pas quoi faire à chaque tour…

Et pourtant, je me disais que cela irait mieux avec la pratique.

Un autre point qui m’a surpris : les phases de mouvement. Bien que parfois chaotiques, elles permettent des situations tactiques étonnantes quand on joue la bonne carte ou le bon effet, au bon moment (par exemple, des lanciers Karstark qui pivotent, se réorientent et chargent ma cavalerie Clegane en 1 seul et même tour, alors que je venais de les contourner). 🐎

Ce genre de moment rend le jeu unique mais demande une bonne maîtrise des règles pour ne pas se faire surprendre par des actions un peu WTF.

Ce qui m’a déplu :

Voici les points qui m’ont un peu freiné lors des premières parties. Il faut dire aussi que je me suis pris de belles branlées avec mes Lannister (j’avais survolé le livre de règles !) :

• Temps de jeu élevé : difficile d’imaginer une partie en moins de 2 heures au début (comme espéré).
• Unités qui paraissent surpuissantes : certaines configurations (comme les Berserkers Stark avec Lord Omble en attachement, qu’il faut tuer 3 fois) semblaient imbattables. Et forcément, quand vous passez votre partie à « subir », le plaisir en prend un coup. Même si je dois avouer que Jaime Lannister est bien fort lui aussi.
• Complexité d’accès : la richesse du jeu implique une prise en main non négligeable avant de vraiment s’amuser. Pour ne pas perdre pied, il vaut mieux démarrer à très petit format, idéalement en étant accompagné par des joueurs plus expérimentés. Le jeu est tellement riche en possibilités tactiques qu’il y a déjà de quoi faire, même avec quelques unités par armée.

Ce qui m’a plu :

Malgré ces frustrations, ASOIAF a beaucoup à offrir. Voici ce qui m’a marqué positivement :

• Un univers immersif : les factions sont fidèles à l’esprit du Trône de Fer, chacune avec ses forces et ses faiblesses (les Lannister brillent dans les tests de panique et ont de bonnes armures, les Stark misent sur la mobilité et deviennent plus agressifs au fil de la bataille, les Baratheon sont défensifs et ultra-tanky, le Peuple Libre joue sur le surnombre et le faible coût des unités de base, les Targaryen ont des dragons, etc.).
• Mécanique de tours alternés : une excellente idée qui garde les joueurs constamment impliqués dans la partie, avec la possibilité de réagir instanténement à la dernière action de l’adversaire.
• Unités non-combattants (UNC) : leur rôle unique dans la mécanique de jeu, notamment avec les cases politiques et la mécanique d’influence, est un point distinctif qui fait que le jeu sort du lot.
• Système de cartes : chaque général apporte des cartes tactiques uniques, créant une vraie synergie entre vos unités et vos stratégies (avec un petit côté « deck building » en plus).
• L’application War Council : toutes les règles sont automatiquement mises à jour sur l’app, qui liste aussi toutes les unités de toutes les factions. On peut ainsi aller les découvrir (avant d’envisager de les jouer), faire des listes d’armée, se préparer à affronter ses advsersaires… Le tout gratuitement (ça change de Games Workshop).

Et surtout, une fois que les règles sont mieux maîtrisées, le jeu révèle une profondeur tactique très intéressante. 🛡️

Pour aller plus loin si vous voulez vous renseigner sur ASOIAF, je vous conseille l’excellente chaîne YouTube de… ASOIAF FR (ils ont aussi un site web) ! Vous y trouverez des conseils, des rapports de bataille et des ouvertures de boîtes du jeu.

Mon retour au bout de quelques parties (et quelques victoires !)

Après quelques ajustements, notamment en jouant à 20 points au lieu de 34 (le contenu de la boîte de base), j’ai redécouvert le jeu sous un jour plus favorable. 🌟

• Temps de jeu réduit : des parties en moins de 1h30, plus fluides et plus plaisantes.
• Simplicité : en retirant les objectifs et les décors, nous avons pu nous concentrer sur l’essentiel. Et le jeu parait plus simple, plus nerveux aussi (en jouant en action/réaction).
• Apprentissage progressif : connaître vos unités et vos cartes change tout. Ce qui semblait complexe au début devient vite intuitif. Surtout quand on a pigé la façon dont se joue une partie.

Voici mon retour sur les points à améliorer dans ASOIAF (selon moi et ma connaissance actuelle du jeu) :

• Équilibrage des unités ? Même si certains combos et unités paraissent surpuissants, cela dépend souvent du scénario ou des objectifs joués. Donc à voir avec la pratique…
• Mises à jour (trop) fréquentes ? Le jeu évolue régulièrement, rendant parfois certaines listes d’armée et les cartes obsolètes (obligé de vérifier sur l’appli en cours de partie… pas pratique).

Conclusion : ASOIAF, un jeu de figurines exigeant mais très prometteur

Au final, A Song of Ice and Fire n’est pas le « petit jeu de figurines rapide et facile » que j’avais imaginé.

Mais il offre une expérience tactique riche et immersive, à condition de s’investir un minimum dans son apprentissage.

On devient très vite accro’ à son application qui liste toutes les unités. En s’imaginant des combo’ toujours plus dévastateurs (j’ai dû faire une vingtaine de listes d’armée déjà !).

Le vrai plaisir vient avec une approche progressive, en jouant des parties simplifiées au début, avant d’ajouter les objectifs, décors, UNC et unités plus complexes.

Bien sûr, comme dans tout jeu de batailles sur table, il faut aussi une bonne communication avec votre adversaire pour éviter les frustrations. Il vaut mieux décomposer les sous-phases (en mode « j’active cette unité, tu fais un truc ? Ok, je fais une marche, tu fais un truc ? »…).

Alors, à tous les fans de Westeros ou de batailles tactiques, ASOIAF pourrait bien être votre prochain coup de coeur… si vous êtes prêts à lui donner le temps qu’il mérite. 😊

Sur ce, je m’en vais me procurer la boîte Héros Lannister 3 (pour jouer notamment La Montagne à cheval, Qyburn et Kevan Lannister), ainsi que les magnifiques Manteaux Rouges Lannister ! Il me faut des renforts face à la cavalerie Tully de mon frère, qui va même ressuciter Ned Stark !

Sans compter que 2 autres amis à nous viennent de se procurer les starters sets des Sauvageons et des Martell. Aussi, je compte bien peindre mes figurines un jour. Bref, j’ai de quoi faire…

Et n’oubliez pas : « The Lannisters Send Their Regards. » 👀

Thibaut