Cyberpunk Red : qu’est-ce que ce kit de démarrage a dans le ventre ?
Que vaut vraiment le JDR Cyberpunk ? Je viens justement de recevoir le « kit de démarrage Cyberpunk Red » (merci à mon frère Guillaume pour ce beau cadeau ! 🎁). Après l’avoir épluché en détail, j’avais envie de vous en parler sur JDR-Mania. Aussi, ce nouvel article « Focus sur un Jeu » sera davantage une critique complète dans laquelle je vous livre mon avis et mes ressentis sur ce kit de démarrage.
Je précise que je suis 100 % novice dans l’univers de Cyberpunk. Avant la lecture du contenu de la boîte de démarrage consacré à ce Jeu de Rôle, ma connaissance de Cyberpunk était extrêmement limitée. J’avais vu la bande-annonce du jeu vidéo Cyberpunk 2077 (qui sort très bientôt !). Et c’est à peu près tout. Aussi, dans cette review, je me positionne totalement dans la peau de quelqu’un qui découvre Cyberpunk à travers ce starter kit.
Bienvenue dans le futur sombre proposé par Cyberpunk Red. Ça va cogner ! 💥
Retrouvez également cet article au format audio :
L’univers de Cyberpunk JDR : un futur bien sombre pour l’humanité
Cyberpunk, c’est une histoire qui se déroule en parallèle de la nôtre. Il s’agit d’un univers alternatif très proche de notre réalité, en plus sombre. Voici les éléments qui le caractérisent.
Dès les années 80’s, les nouvelles technologies (au sens ultra-large du terme) ont envahi notre quotidien. Notamment sous la forme d’implants, de puces électroniques et de cybermembres. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela n’a pas fait ressortir le meilleur de l’humanité. Loin de là ! 😱
Ce phénomène a affecté tous les pans de notre société. De la psychologie humaine à l’économie mondiale, le quotidien des habitants de la planète entière a été profondément et irrémédiablement bouleversé.
L’univers proposé me fait spontanément penser à des films de science-fiction, comme Blade Runner ou Alita par exemple.
Dans Cyberpunk, des corporations tentaculaires ont pris le pouvoir grâce à l’argent, en devenant bien plus puissantes et riches que la plupart des nations. Nous sommes dans une forme de capitalisme exacerbé au maximum.
L’action se déroule principalement à Night City, une énorme cité californienne (fictive) remplie de gratte-ciels, dans laquelle l’innovation technologique et la misère sont partout.
Dans le monde de Cyberpunk, le citoyen lambda est littéralement devenu l’esclave de ces cybercorporations et de ces nouvelles technologies. Au point de chercher en permanence à améliorer (ou à soulager) son existence avec des implants et des modifications toujours plus sophistiquées (et très controversées ! 🤨).
Le tout dans une quête permanente de style. Eh oui, dans Cyberpunk, il y a Cyber. Mais il y a aussi Punk ! Pourquoi pas. Après tout, je vous parlais bien d’un JDR s’inspirant du metal la dernière fois. Dans Cyberpunk JDR, il faut donc avoir l’air branché, cool et badass. De toutes façons, il n’y a « no future ».
Ainsi, dans le monde dangereux de Cyberpunk, seuls le style et la survie comptent. La psychologie humaine a foncièrement changé, en s’orientant vers des comportements pragmatiques, égoïstes, et même de fous furieux.
Après tout, dans Cyberpunk, il vaut mieux exploiter l’autre que de se faire exploiter à son tour.
Et n’oubliez pas de surveiller en permanence vos arrières : les cyberimplants et autres améliorations présentes dans votre corps font de vous une cible de choix pour le moindre individu que vous croiserez.
Après tout, une fois mort, vous n’êtes plus qu’un stock de pièces détachées potentiellement utiles à d’autres… 🔧
Pour vous plonger dans cette ambiance unique, voici la bande-annonce officielle du jeu vidéo, sortie à l’E3 2019
(Crédit vidéo : Cyberpunk 2077)
Mon ressenti à l’ouverture du kit de démarrage Cyberpunk Red
Précisons qu’au moment où j’écris ces lignes, le Jumpstart kit Cyberpunk (ou kit de démarrage en VF) est le seul élément sorti de cette nouvelle version du JDR Cyberpunk. C’est Arkham Asylum Publishing qui est en charge de la version française de la gamme.
Il y a eu plusieurs versions de Cyberpunk JDR par le passé, qui ont fait avancer la chronologie des grands événements de l’univers : d’abord 2013, puis 2020, 2030, l’Ere du Rouge (dans les années 2040, qui est l’époque dans laquelle se déroule Cyberpunk Red) et 2077 pour le jeu vidéo (si j’ai bien compris !).
La boîte de démarrage n’est pas très grosse pour un coffret de JDR de cette gamme de prix (retrouvez-la en cliquant ici). Mais elle est solide ! Et ça c’est un sacré bon point par rapport aux boîtes en carton fin de certains éditeurs. À l’ouverture, j’ai été surpris, car elle ne fait pas du tout l’effet « pleine à craquer » habituel.
Mais rassurez-vous : il y a de quoi faire. Tout est condensé en 2 livrets et quelques fiches de référence, accompagnés de plans (que je trouve vraiment superbes et utilisables dans d’autres jeux, comme Star Wars JDR par exemple) et de jetons détachables.
Il y a aussi les fiches de personnages prétirés, bien sûr. D’ailleurs, je les trouve incroyablement stylés. Gros coup de coeur pour Grease et Torch !
J’ai tout de suite accroché avec le style visuel. Il est très affirmé et nous plonge directement dans l’ambiance unique de Cyberpunk. Ce rouge omniprésent est d’un goût exquis. Oui, j’aime le rouge (cf les dés du logo de JDR-Mania 😉).
Les illustrations sont sublimes, même s’il y en a relativement peu. L’illustration présente sur la boîte (magnifique !) a été reprise 4 fois en tout (sur la boîte, en tant que couverture d’un livret, sur une page de l’autre livret et en tant que poster), c’est dire !
Passons à la lecture.
Après quelques minutes à lire le livret d’univers, je reconnais avoir eu un peu de mal à rentrer dedans. Étant totalement novice dans Cyberpunk, j’ai trouvé l’approche un peu trop axée sur la géopolitique.
En effet, toutes les premières pages de ce livret (par lequel j’ai commencé à l’ouverture de la boîte) sont centrées sur ce qui s’est passé dans l’univers. Cela m’a fait un peu « cours d’histoire ». En amélioré, bien évidemment ! Je trouve cela très intéressant et raconté avec un style unique particulièrement immersif.
Gros plus : le résumé chronologique des événements mondiaux de Cyberpunk.
Si certaines références sont évidentes et parlent à tous (le jeu se déroule dans des USA alternatifs), d’autres sont bien obscures et pas forcément expliquées. À cela s’ajoutent des termes et du jargon propres à l’univers.
Bref, une entrée en matière assez difficile d’accès, je dois avouer. Mais il m’en faut plus pour m’effrayer. Aussi, j’ai poursuivi ma lecture avec intérêt, avant d’enfin me poser la question : est-ce que j’ai commencé par le mauvais livret ? 🤔
👉 Ne faites pas comme moi : démarrez votre lecture par le livret de règles, qui est bien plus « introductif » dans ses propos.
Eh oui, souhaitant découvrir l’univers au plus vite, j’ai attaqué par le livre consacré à l’univers de Cyberpunk. Après tout, il était situé sur le dessus de la pile à l’ouverture du coffret. Mais il rentre trop vite « dans le dur » du background pour une entrée en matière.
Je vous conseille de le lire dans un deuxième temps, afin de pouvoir retirer toute la substantifique moelle de cet excellent contenu (le style rédactionnel de cette VF est particulièrement soigné).
Il n’y a que deux livrets, c’est vrai. Mais les auteurs auraient pu nous dire lequel lire en 1er. Oui, j’aime bien être pris par la main ! C’est pour moi tout l’objet de ce genre de kit après tout. 😅
Alors, ce livret de règles du JDR Cyberpunk ?
Après des propos introductifs bien plus explicites que dans l’autre livre (il y a même un lexique des termes courants, et ça c’est sympa !), nous entrons dans le coeur de la mécanique du Jeu de Rôle Cyberpunk Red.
Des règles simples mais pas simplistes 🎲
Globalement, les règles sont plutôt simples à appréhender. Voyez vous-même.
Pour un test à l’issue incertaine, il faut ajouter une compétence, une caractéristique et 1d10 (un dé à 10 faces) pour surpasser un seuil de difficulté (SD) fixé par le Meneur de Jeu.
Dans le cas d’un jet en opposition (comme dans les combats), le SD correspond au résultat du test fait par votre adversaire.
Plutôt clair. Même si je ne pense pas que ce soit utile dans le kit d’initiation de rajouter une couche en nous expliquant en détail les différents groupes de compétences.
D’autant plus qu’il n’y a pas moins de 21 compétences (si j’ai bien compté) et de 10 caractéristiques. C’est beaucoup. Pour ces dernières, je trouve qu’elles sont classées de façon étonnante sur la fiche de personnage. Ce qui les rend difficiles à trouver. Par exemple, la caractéristique de Mouvement est située entre la Chance et l’Empathie. Un peu bizarre, non ? 🤨
Mais c’est sûrement parce que je ne suis pas familier de ce système et que je suis habitué à d’autres fiches de personnages, notamment celles de Warhammer JDR.
En bref, je trouve les règles assez simples, mais les explications sur les règles gagneraient à être un peu plus simples elles aussi.
Des personnages au top
J’ai particulièrement apprécié la partie sur les personnages jouables. Il s’agit de prétirés customisables : de quoi ravir tous les Personnages Joueurs à la table ! 👌
Concrètement, vous avez le choix entre 6 combinaisons de profils de caractéristiques pour CHACUN des personnages prêts à jouer. Vous pouvez soit les choisir vous-même en fonction de vos préférences, soit jeter un dé pour décider du profil retenu.
Dans tous les cas, le profil sera équilibré. Simple, rapide et pas prise de tête. Tout en permettant d’ajouter votre touche personnelle au personnage que vous allez jouer.
Dans le même esprit, je trouve que les tableaux relatifs au parcours de chaque personnage sont un énorme plus. Ainsi, lors de la création de votre personnage, vous pouvez lui créer un background sur-mesure en quelques jets de dés (ou en choisissant les éléments qui vous plaisent dans les tableaux).
Cela donne de nombreuses idées. Certaines sont particulièrement originales. Elles sont même exploitables dans d’autres jeux si vous le souhaitez.
C’est bien pratique, car ce n’est pas toujours évident d’avoir l’inspiration pour créer le background de votre personnage. Alors autant profiter de ces tableaux. D’ailleurs, je trouve que celui qui détermine la personnalité est particulièrement utile : en quelques adjectifs précis, vous pouvez dessiner la personnalité de votre avatar.
Un point me chiffonne toutefois dans les caractéristiques : la répartition des PV (appelés PS pour Points de Santé) selon les personnages. Deux des six personnages prêts à jouer peuvent avoir jusqu’à 50 PV, alors que la majorité des autres plafonnent autour de 25 PV.
Cela me paraît étonnant, car les deux personnages en question sont Mover le Solo (normal) et… Forty la Rockeuse. Vous ne trouvez pas ça bizarre qu’un mec taillé comme Terminator possède le même nombre de PV qu’une jeune femme bien plus frêle ? 😅
Un système de combat à prendre en main
Si le système de règles est relativement simple, je trouve qu’il se complexifie pas mal durant les phases de combats. En fait, il y a de nombreux micro-calculs (j’ai toujours eu du mal avec les maths !) qui interviennent et qui risquent de casser l’immersion.
Entre le calcul du SD (seuil de difficulté) selon la portée de la cible et de l’arme, le jet de l’adversaire (sachant qu’il y a deux options possible), le calcul des dégâts, la réduction des PA (Pouvoir d’Arrêt de l’armure) et le fait de tenir compte des PA perdus par l’armure (qui se détériore peu à peu à chaque coup infligé), il peut être difficile de s’y retrouver.
Pour gagner en fluidité pendant vos premières parties, ayez bien tous vos tableaux récapitulatifs sous la main au début.
J’ai fait quelques simulations et ça ne me semble pas si facile de faire des dégâts. Surtout quand le type en face porte une armure lourde. Clairement, avoir le max de PA me semble vraiment « fort ».
Et vous, avez-vous testé le système ? Partagez votre retour d’expérience dans les Commentaires. 👇
Autre point important : j’ai trouvé très appréciable que l’unité de mesure soit le mètre dans la version française du jeu. Ainsi : 1 point de mouvement (ou de portée) égale 1 mètre. Et sur les plans quadrillés : 1 case équivaut à 2 mètres. Tout simplement.
Par ailleurs, je trouve super cool le concept de duel de regards, basé sur la réputation. Cela change et ça permet de résoudre des situations conflictuelles juste au bluff. Totalement dans l’esprit de Cyberpunk. 😎
Et le scénario d’initiation proposé ?
Un mot sur le scénario du kit de démarrage, qui est développé dans la dernière partie du livret consacré à l’univers de Cyberpunk.
Pour moi, il fait clairement le taf. À savoir introduire les joueurs aux (més)aventures propres à Night City… Relativement court (il tient en 4 pages), ce scénario est jouable en mode One Shot.
D’ailleurs, il tient plus du scénario bac à sable que du scénario couloir classique des kits d’initiation. C’est-à-dire que le Meneur de Jeu pourra y puiser et y développer ce qu’il souhaite.
Personnellement, j’aime bien ce format. Même si je ne suis pas sûr que le Meneur de Jeu totalement débutant dans le JDR y trouve son compte.
J’ai également bien apprécié le fait que les auteurs du scénario encouragent à jouer telle ou telle partie en fonction des personnages prétirés présents pendant la partie. Ce scénario est donc un ensemble de pitchs de situations que vous êtes libres d’approfondir ou non.
Une fois terminé, vous pouvez tout à fait poursuivre avec les trois autres mini-scénarios inclus dans le kit. Appelés « screamsheets », il s’agit davantage d’idées de scénarios (là encore à développer par le Meneur de Jeu) que de scénarios bien ficelés et clés en main. On notera le caractère très immersif de ces screamsheets, qui vous plongent direct dans l’action. 👊
Vous vous demandez si vous êtes réellement prêt à vous lancer dans le Jeu de Rôle ? J’ai justement créé un KIT téléchargeable (gratuitement) pour savoir si vous êtes prêt à vous (re)lancer dans un JDR.
Commerce & cyberpsychose : les deux grands oubliés du kit
Il faut aussi que je vous parle de ce qui est pour moi un gros point noir du kit : il n’y a pas de système de « commerce » indiquant les prix des biens, des armes et des armures. Et les personnages n’ont pas d’argent à dépenser.
Alors je me doute bien que tout ceci figurera dans le gros livre de règles à paraître. Mais quand même. À ce stade, il est donc impossible, sans inventer soi-même des règles, d’aller vous acheter un gilet pare-balles lourd (exemple au hasard !)… C’est vraiment dommage, même dans un kit de démarrage. 😕
Enfin, parlons de la cyberpsychose, un concept vraiment passionnant. Dommage qu’il soit seulement évoqué dans le kit de démarrage et que ce ne soit pas jouable en termes de règles pour les personnages.
Mais c’est parfaitement compréhensible que les auteurs n’aient pas voulu allé plus loin sur la cyberpsychose dans ce kit. Il vaut mieux ne pas surcharger les mécaniques de jeu. Et puis, il faut en garder un peu sous le coude pour les prochains livres. 👀
Cela dit, rien ne vous empêche de faire jouer la cyberpsychose dans vos parties. On peut imaginer un système de gestion de la folie ou du stress comme dans des Jeux de Rôles à la Cthulhu ou Alien. Bref, il y a clairement de quoi faire avec ce sujet des plus inspirants ! 😵
Le NET, une spécificité de Cyberpunk
Autre particularité intéressante de Cyberpunk : le NET. Un concept assez abstrait et difficile à appréhender, mais qui est couvert par les règles du kit. Le NET rajoute une toute nouvelle dimension au jeu. Littéralement.
Tout un chapitre du livret de règles est consacré à cet univers alternatif et parallèle à la réalité physique. Cela rajoute pas mal de mécaniques de jeu et rend le JDR Cyberpunk tout à fait unique.
Sans trop vous en dire, le NET consiste à voyager dans le cyberespace grâce à la puissance de votre cerveau et à l’aide d’outils de pointe. Là, il est possible d’y effectuer un large panel d’actions, du piratage de données aux confrontations musclées avec des programmes informatiques qui vous considéreront comme un virus (vous ne regarderez plus jamais votre antivirus de la même manière).
Il y a un côté un peu Matrix là-dedans. 🕶️
Dommage que tout ceci soit seulement accessible à un seul et unique rôle (sur les 6 disponibles dans la boîte) : le Netrunner, avec le personnage prétiré de Redeye. Le jeu a-t-il la même saveur si personne ne joue un tel personnage à la table ?
Encore une fois, je ne connais rien à l’univers de Cyberpunk à part ce que j’en ai découvert dans cette boîte de démarrage. Ce qui peut sembler évident pour les plus connaisseurs d’entre vous ne l’est pas forcément pour moi, ainsi que pour tout débutant dans Cyberpunk Red.
Je vous avoue que le concept du NET reste encore un peu flou pour moi à ce stade. Au début, j’étais plutôt emballé. Mais je n’ai finalement pas beaucoup accroché à la lecture de cette partie, et encore moins avec ses règles complexes. Il aurait fallu soit aller encore plus loin sur ce thème, soit le retirer du kit (mais j’imagine que cela aurait été une aberration de jouer à Cyberpunk JDR sans le NET). Je pense que cette partie sera mieux soignée et détaillée dans le livre de règles.
Aussi, j’ai l’impression que le perso Netrunner fera un peu son aventure en parallèle dans son coin. Je me vois mal le faire jouer en JDR. Peut-être que cela rendra mieux en jeu vidéo ? 🤔
Qu’en est-il du reste du matériel contenu dans la boîte Cyberpunk Red ?
J’adore l’idée d’avoir des dés dans la boîte, y compris des dés à 6 faces (qui n’en a pas chez lui ?), en plus des d10. Ils sont beaux et aux couleurs de l’univers, comme bien souvent avec la marque Q Workshop. Mais je ne les trouve pas très lisibles.
Pour le coup, j’avoue que je n’aurais pas dit non à un petit écran de Meneur de Jeu (même en souple). Ne serait-ce que pour avoir une deuxième feuille de référence pour rappeler les principales règles, et pouvoir ainsi confier celle du kit aux joueurs.
Autre riche idée : les plans et les pions de personnages, qui sont d’excellente facture. Comme vous le savez, je suis partisan d’avoir des éléments de support à l’imaginaire, notamment pour les phases de combat. C’est d’ailleurs pour cela que j’aime particulièrement les contenus des kits d’initiation au JDR.
Cela dit, c’est un peu dommage que les pions ne soient pas très diversifiés. Un seul personnage est représenté (plusieurs fois, certes), en plus des 6 personnages prêts à jouer (qui sont présents en double : quel intérêt ?) et de quatre véhicules (deux voitures et deux motos) forts sympathiques.
Un kit de démarrage mais pas forcément un kit d’initiation au JDR
Le parti pris est de ne pas vraiment prendre le lecteur par la main pour lui apprendre à jouer au jeu (contrairement à d’autres kits d’initiation, qui expliquent en détail ce qu’est un JDR, comment jouer, avec plein d’onglets explicatifs, des exemples concrets, etc.).
Cyberpunk Red est plutôt un JDR destiné à ceux qui connaissent déjà le fonctionnement d’un Jeu de Rôle. C’est certes un kit pour démarrer dans le jeu Cyberpunk (c’est pourquoi ça s’appelle bien « kit de démarrage »). Mais pas un kit d’initiation pour ceux qui souhaitent découvrir le Jeu de Rôle en tant qu’activité. Ou alors à condition de déjà bien connaître l’univers de Cyberpunk.
Attaquer par ce jeu sans connaître ni l’univers, ni le JDR, ça me semble un beau challenge. Je trouve que c’est un peu dommage. Car on aurait pu croire qu’avec le formidable jeu vidéo qui arrive, cela aurait été une occasion parfaite pour initier facilement au JDR une nouvelle frange de joueurs. J’espère néanmoins que ce sera le cas !
Bien sûr, tout ceci reste mon avis. Vous êtes libre de vous faire votre propre opinion en vous procurant le kit de démarrage Cyberpunk Red, qui contient plein de bonnes choses et de quoi jouer pendant des heures. Je vous invite également à partager vos ressentis dans les Commentaires juste en dessous. 😀
Mise à jour (du 27/09/2020) :
Je me permets ici une petite mise à jour à cet article, suite à une partie d’initiation One Shot hier pour tester tout ça.
Nous avons joué le scénario d’introduction (avec un mélange des deux premiers pitchs proposés dans la 3e partie). Avec Forty, Mover et Racer à la table. Et votre humble serviteur en guise de MJ bien sûr. 😉
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le jeu est violent, voir punitif ! Les fusils d’assaut en mode automatique sont ultra-dangereux (ce qui n’est pas incohérent en soi). Le pauvre Racer s’est transformé en gruyère au bout de 30 minutes de jeu à peine…
Je l’ai donc remplacé par Rex, le PNJ Fixer du scénario, pour que le joueur puisse continuer l’aventure. Et une fois que les PJ se sont emparés de fusils d’assaut, ils ont annihilé toute résistance avec des salves meurtrières.
Même les gilets pare-balle lourd n’ont pas suffit face à ces armes redoutables.
Pour le reste, le ressenti global est en phase avec mes premières observations (que je vous ai livrées tout au long de cet article 🤓). Nous avons tous passé un très bon moment, avec un rythme plutôt effréné.
Dommage qu’il y ait un peu trop de micro-calculs à gérer pendant les combats, ce qui a tendance à casser un peu le rythme au coeur de l’action (comme je le craignais).
En bref, je trouve que Cyberpunk Red se prête tout particulièrement à des missions One Shot, dans tous les sens du terme : les personnages n’auront pas forcément de deuxième chance (d’ailleurs, il n’y a eu qu’un seul survivant : j’ai fait en sorte qu’ils s’entretuent !).
Voilà, c’était mon humble critique détaillée du JDR Cyberpunk Red, à travers la découverte de ce kit de démarrage.
Vous vous demandez si vous êtes vraiment prêt à vous lancer dans le Jeu de Rôle (que ce soit sur Cyberpunk Red ou un autre) ? J’ai justement créé un guide pour vous aider à y voir plus clair. Retrouvez-le en cliquant juste ici.
Sur ce, je vous laisse. J’ai des joueurs à trouver pour tester tout ça ! 😏
Thibaut